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    -Zombie Mob day-

    On est tous des zombies, des sans émotions, des sans résolutions, des morts quoi, qui singent la vie en consommant, en travaillent beaucoup pour acheter ce qu’on nous dit d’acheter, alors que nous n’en avons même pas besoin. Nous nous donnons l’apparence d’un bonheur plutôt que le bonheur lui-même, bref on est des morts vivants : Tel est le message de Zombie Mob Day. Cette année, des certaines personnes grimées en zombie se sont retrouvées dans les rues de San Francisco et ont pénétré dans les magasins, semant la panique, mais aussi leurs bras et jambes… Un happening drôle et intelligent qui met en exergue un parallélisme certain entre une consommation effrénée et une mort cérébrale, thème déjà à l’affiche en 1970 dans le film culte de George A Romero, Zombie. Pour tout savoir sur ces manifestations qui visent à dénoncer le capitalisme, à prouver l’esclavagisme dans lequel nous sommes, drogués de faux besoins, de fausses envies, rendez-vous à l'adresse suivante, eatbrains.com. Et s'il venait à l'esprit de l'un d'entre vous d'importe ce concept en France, sachez d'avance que Galiostrophèmus vous fait don de litres de sang en guise de soutien !





    Histoire vraie


     N'empêche qu'il y a un certain Claisvius Narcisse de mes connaissances de cet été que ça faisait pas rigoler cette affaire car lui a connu ce que c'est que l'enfer d'être un vrai zombi.

    En 1980, la soeur de Clairvius Narcisse est accostée par un homme qui prétend être son frère. L'homme ressemble effectivement à son frère, il connaît une foule de détails sur leur famille et leur enfance au point que ça en est troublant, mais seulement voilà, son frère est mort en 1962. Mort et enterré ! Il faudra des mois d'enquête et l'expertise d'un médecin psychiatre, le docteur Duvon, pour comprendre et surtout croire l'histoire de Clairvius Narcisse.

    En mai 1962, cet homme a été drogué, sur ordre de son frère cadet, par un houngan, un prêtre vaudou.
    Cela se passe en Haïti, et, en ce 2 mai 1962, Clairvius sent qu'on lui frotte la peau du bras, il est loin de se douter qu'il vient de recevoir un "coup de poudre1" pourtant quelques minutes plus tard il tombe au sol, inanimé. Un médecin constate l'arrêt cardiaque ainsi que celui de toutes ces fonctions vitales, il est déclaré mort, il sera placé dans un cercueil et enterré. Durant toutes ses heures, Clairvius Narcisse est conscient, il voit et entend tout notamment sa famille et ses ami(e)s qui pleuret certes, mais aussi l'enferment dans un cercueil et le descendent en terre !!! Il sent le cercueil tomber dans le trou creusé, il entend la terre le recouvrir puis plus rien...
    Sacré cauchemar non ?

    Dans la nuit qui suit son enterrement, il entend à nouveau des bruits, on gratte la terre, bientôt il voit deux hommes ouvrir son cercueil, lui administrer un produit - l'antidote au poisson - et l'embarquer. Il se trouve dans une plantation de cannes à sucre et il y restera 2 ans, entouré d'autres zombies. Chaque matin, on leur administre une dose de drogue hypnotique puis on les installe dans un champs pour qu'ils y travaillent tant qu'il fait jour et ce, dans n'importe quelles conditions. Pour les planteurs, les zombies sont la main d'oeuvre idéale, peu exigeante et très peu coûteuse. Un matin, le geôlier oublie de lui administrer sa dose de drogue, alors Clairvius Narcisse récupère sa volonté au fur et à mesure de la journée et le soir venu, il s'évade. Il vivra plusieurs années sans révéler sa véritable identité ayant peur des représailles de son frère, celui qui a commandité son enlèvement pour une affaire d'héritage. C'est à la mort de ce dernier qu'il se décidera à accoster sa soeur pour lui conter son histoire !

    Une furieuse envie de vous mordre m'assaille les mâchoires, je vous laisse donc sans plus tarder, juste un rappel, n'oubliez pas de demander à vos parents, si ce n'est déjà fait, un frère ou deux, de façon à ce que vous ayez quelqu'un à assassiner sous la main si jamais le besoin s'en faisant sentir...

    1 Nom donné en Haïti pour les empoissonnements pratiqués par les prêtres vaudous à la Tétrodoxine, poison qu'ils trouvent dans les poissons ballon, les Tétraodons.


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